1. |
Guilam - JE CHANTE
03:07
|
|||
JE CHANTE
Je chante le présent je chante le passé, le jardin merveilleux à présent dévasté
L’éolienne immobile sous le soleil de plomb, les grands eucalyptus et les parfums d’orient
Comme unique fraîcheur le bassin aux poissons, ma grand-mère souveraine du haut de ses 30 ans
Je les connais par coeur
Ces sourires diamants et ces beaux cheveux longs, la densité du ciel et l’odeur de poussière
Les rires des enfants jaillissant des buissons, leurs doigts capuchonnés mimant une sorcière
Cris d’oiseaux effrayés fleurs de Jacaranda, le passé brûle encore le passé ne meurt pas
Je chante, Je chante
Je chante le présent je chante l’inconnu, quand nous ne connaissions ni la terre ni les nues
Le coeur de notre mère frappant comme un tambour, les eaux tièdes berçant l’ébauche de nos corps
Ce temps d’avant l’espoir ce temps d’avant l’amour, ce temps où n’entraient pas ni la vie ni la mort
Je les connais par coeur
Je sais la bête en nous qui nous lie obstinés, à nos lointains ancêtres et à la nuit des temps
Au ciel miraculeux au fond des océans, je sais les draps humides la jouissance en apnée
Entrevoir l’invisible dans l’extase transit, l’inconnu n’effraie pas l’inconnu est acquis
Je chante, Je chante
Je chante le présent, je chante le futur, ce temps tant attendu où tomberont les murs
Où l’oiseau chantera sur la plus haute branche, où le soleil luira sur nos épaules blanches
A moins que terrassée l’humanité périsse, une nuit de ciel noir et de feu d’artifice
Je les connais par coeur
Les cheveux qui brunissent aux têtes de mes fils, leur corps devenant homme et leur regard trop vif
Je sais aussi la joie et la beauté de vivre, tant pis s’il faut mourir le passé l’avenir
Le meilleur et le pire l’au-delà le néant, tout cela bat ici au coeur de chaque instant
Je chante, Je chante
|
||||
2. |
DEBOUT
02:32
|
|||
DEBOUT
Ce sont les coups de coeur qui font qu'on tient debout
Capables de dresser
Nos corps vers d'autres heures
Vers de plus beaux décors
Caresses sur nos joues
Nos bouts de vie rangés dans les tiroirs d'enfance
Madeleines en morceaux
Souvenirs, innocence
Sous les rides la peau
Qui s’étire en silence
Je joue par ci, grandis par là
Je me débats, debout
Un corps d’envies
Un cœur d’émois
Accordez-moi
Des bouts de vous
Ce sont les coups au coeur qui font qu'on devient flous
Coupables de laisser
Des traces et quelques leurres
Sur nos plus beaux décors
Ces amours qu’on déjoue
Nos « rêves-envies », nos vie passées, nos bouts d’romances
Ce qu’on traîne en lambeaux
Vertiges ou impatiences
Sous les veines des mots
Qui se disent en silence
REFRAIN
|
||||
3. |
LA ROBE DE LIN
02:27
|
|||
LA ROBE DE LIN
Elle a mis sa robe de lin
A enfilé ses jolis escarpins
Elle a coiffé ses cheveux
Avec un ruban de soie bleu
Puis l’horloge sonne enfin
Elle descend le long du chemin
Elle court après l’impossible
Suivant des sons à peine audibles
Et elle arrive à la fin
De ce long voyage sans fin
Elle court après son amour
Pesant le contre surtout le pour
Ressemblant à un pantin
Elle lutte jusqu’à demain
Pensant l’avoir retrouvé
Soudain elle se jette à ses pieds
Elle enlève sa robe de lin
Vulnérable elle s’offre tout en plein
Une belle illusion l’enivre
Sa passion qui brûle la fait vivre
Et la robe de lin flotte
Dans l’immensité du néant
Vaincue mais la tête haute
Elle se laisse porter par le vent
Elle a mis sa robe de lin
A enfilé ses jolis escarpins
Elle a coiffé ses cheveux
Avec un ruban de ciel bleu
|
||||
4. |
||||
JE NE VEUX PAS COMPRENDRE
Je ne veux pas comprendre
Moi je veux juste regarder
Ça n’me fait rien d’attendre
Moi ce que j'aime c'est t'écouter
Je ne veux pas comprendre
Pas la peine de chercher
Dans mes mots les méandres
Où se cacheraient des vérités
Je ne veux pas comprendre
Mes mots ne sont pas à penser
Je cherche à les étendre
Sur le fil doux d'un soir d'été
Je veux tout désapprendre
De ces fils emmêlés
Puis me laisser suspendre
Aux mélodies aux mots ailés
Je ne veux pas comprendre
J'ai des silences à caresser
L'intuition à répandre
Du bout des lèvres au bout des pieds
Je ne veux pas comprendre
Encore moins le chercher
Laissez moi vous surprendre
De cet air lobotomisé
Je ne veux pas comprendre
Moi je veux juste regarder
Ton coeur qui sait m’apprendre
Moi ce que j'aime c'est l’écouter
Je refuse de m'étendre
De tout vous expliquer
Cette chanson est à prendre
A laisser fondre… et fredonner
|
||||
5. |
MES BEAUX HABITS
03:24
|
|||
MES BEAUX HABITS
J’ai mis mes beaux habits
Je ne sais pas pourquoi
C’est pour enterrer qui
C’est pour marier quoi
J’ai mis mes beaux habits
C’est une belle occasion
Pour faire pâlir d’envie
Les cons de la région
J’ai mis mes beaux habits
Je ne sais pas pourquoi
Sûrement pour faire joli
Sûrement un peu pour toi
J’ai mis mes beaux habits
Je ne sais pas pourquoi
J’ai rencard à midi
Avec un Pôle Emploi
J’ai mis mes beaux habits
Pour faire un peu sérieux
Ce soir j’ai un défi
Je dine avec ses vieux
J’ai mis mes beaux habits
Je sais un peu pourquoi
C’était pour faire joli
C’était un peu pour toi
J’ai mis mes beaux habits
Impudente attention
Peu importe le prix
Quand on a ses raisons
J’ai mis mes beaux habits
Je sais très bien pourquoi
C’est pour finir au lit
Mon corps nu, sous tes doigts
J’ai mis mes beaux habits
A tort ou à raison
C’était un alibi
Ou une déclaration
|
||||
6. |
SKYPONS-NOUS
03:19
|
|||
SKYPONS-NOUS // Single de l'album DEBOUT //
On a des rendez-vous
De ceux qui vous échappent
On se parle on se noue
On se skype on dérape
Parfois le flux s'en mêle
Le monde est connecté
Les autres nous emmêlent
On s'aime "pixélisés"...
On a des rendez-vous
De ceux qui vous échappent
On se parle on se noue
On se skype on dérape
Peu importe les points
Ton souffle reste le même
Ta voix, tes mots, ce grain
Suffit pour dire "je t'aime"
On a des rendez-vous
De ceux qui vous échappent
On se parle on se noue
On se skype on dérape
On s'est piqué au jeu
Même si piqués de flou
On se devine au mieux
On se sent, sans tabou
C'est fou ce "tant d'audace"
Ce qu'on ose se donner
Deux amants dans l'espace
Internet, internés
On a des rendez-vous
De ceux qui vous échappent
On se parle on se noue
On se skype on dérape
|
||||
7. |
MAIS
02:15
|
|||
MAIS
Y'a tout ce qu'on n'f'ra jamais
Tout c'qu'on n'se dira pas
Mais y'a eu toi, un 10 mai
Y'a eu nous quelquefois
Y'a les appels manqués
Les rendez vous maudits
Mais un pull sur ce parquet
Témoin d’un incendie
Y'a tout ce qui nous use
Ces cons qui désespèrent
Mais encore heureux les muses
Ces corps qui nous libèrent
Y'a tout ce qui révolte
Ces brouillards insistants
Mais quand tu ris, désinvolte
Tu vis à bout portant
Y'a toutes ces averses
Parapluie retourné
Mais la seule goutte qui reste
Sur le bout de ton nez
Y’a les génériques de fin
Scénario tourmenté
Puis y’a ce moment qui vient
Qui reste à inventer
Y'a tout ce qui empêche
Ces élans qu'on retient
Mais deux trois mots dans la brèche
Ton regard qui m’étreint
Y'a tout ce qui menace
Les amoureux fanés
Mais ton reflet dans la glace
Le souffle d’un baiser
|
||||
8. |
LES P'TITS BÉGUINS
02:33
|
|||
LES P'TITS BÉGUINS
Ils ne supportent que soient claires
Ni les idées, ni l'eau du verre.
Ils n'admettent ni les grands cieux,
Ni les grands airs des matins bleus,
Les p'tits béguins tout de travers
Qui nous appellent du bout des lèvres :
Amours des quais, des halls de gare,
Des cafés glauques, des soirs-cafard
Où c'est la guign' qui gagn' la mise
Jusqu'à c' que surgisse un guignol
Avec des points sur sa chemise
Et des accents de rossignol.
Ils n'ont de prénom qu'un instant,
S'ils causent trop ils nous ennuient,
Mais ils ont de grands yeux de faons
Et des minois de paradis,
Les petits béguins tout de guingois
Qui nous emball'nt du bout du coeur
Avec leurs tatouages aux bras,
Leurs peaux de brioche et de fleur,
Avec leurs boucles blondes ou brunes,
Leurs longs cils que frise la lune
Quand ils s'accoudent à la fenêtre
Pour nous jouer le charm'- cigarette.
Ils sont souvent mal assortis :
Orchidée d'riche et fier bandit,
Militaire et fleur de lotus,
Bloc de granit et "lili-puce".
Ils sont souvent mal fagotés,
Les p'tits béguins à l'aube blême,
Quand on les quitte, un peu gêné,
Mais on les aime bien quand même.
Du bout de l'âme, ils nous titillent,
Et en tournant au coin d'la rue,
Sachant qu'on n’les reverra plus,
On n'voudrait pas, mais on vacille.
|
||||
9. |
C'EST AUJOURD'HUI
02:46
|
|||
C'EST AUJOURD'HUI
C'est aujourd'hui que ça commence
Les histoires d'amour véritables
De celles qui sont courues d'avance
Comme un décret, inévitable
C'est aujourd'hui que tout bascule
Juste parce qu'il faut bien décider
Parce que c'est bon quand ça bouscule
Et qu'il s'rait con d'se défiler !
Demande moi combien je traîne
Je te répondrai "des années"
Encore faut-il qu'à toi je tienne
Pour tout envoyer valser
C'est aujourd'hui qu'on recommence
Nos pieds plus avancés qu'hier
Jouant de nos évanescences
De nos endroits, de nos envers
C'est aujourd'hui qu'on funambule
Sur ce qui peut bien résister
Eblouis par un crépuscule
Qui peut s'éteindre ou s'allumer
Demande moi combien je traîne
Je te répondrai "des années"
Encore faut-il qu'à toi je tienne
Pour tout envoyer valser
Si c’est avec toi que je traîne,
C’est pour tout envoyer valser
|
||||
10. |
||||
UN JOUR JE TE CONNAITRAI MIEUX
Un jour je te connaîtrai mieux
Sur tes chiffres et sur tes visages
J’ouvrirai tout à fait mes yeux
Et j’entrerai dans tes images.
Le chemin du diable et des femmes
Tu le connais c’est évident
Et ce chemin qui mène au drame
Avec le cœur au bord des dents
Les villes mortes où tu t’égares
Où tu t’es si souvent perdu
Entre des églises et des gares
Où les trains ne passeront plus
Quand on a la tête un peu folle
On circule dans l’inconnu
Sur les collines de Fiesole
Je crois bien que l’on s’est connus
Il y a déjà des années
Peut-être deux ou trois-cents ans
J’attends la prochaine journée
Je crois qu’on sera bien contents
Avec ton âme en filigrane
Je composerai des écrits
Aux pures couleurs de Toscane
Et qu’on pourra lire à Paris
|
||||
11. |
QUAND ÇA TANGUE
03:34
|
|||
QUAND ÇA TANGUE
Je t’ai pas dit
Mais quand ça tangue
Je dégénère
T’en redemande
Je t’ai pas dit
Les bings, les bangs
Les beaux mystères
Effet boomerang
J’ai pas osé
Les éphémères
Étourderies
D’âmes buissonnières
J’ai pas osé
Les mots chimères
Mes interdits
Putain d’manières
Je t’ai pas dit
Mais quand ça tangue
Je dégénère
T’en redemande
Je t’ai pas dit
Mais quand ça tremble
T’es là, tu ères
Je nous assemble
J’ai pas compris
Pas vu l’enfer
Se faufiler
Sur nos lisières
J’ai pas compris
L’endroit l’envers
Printemps ? Été ?
Automne ? Hiver ?
|
||||
12. |
EN ATTENDANT
02:13
|
|||
EN ATTENDANT
En attendant que l’un de nous s’égare
Prenons ce dernier verre
C’est un aveu ou peut-être un départ
Quand l’amour est à terre
On s’est perdus dans ces ébats solaires
D’orages en désespoirs
Nous retrouvant parfois dans l’atmosphère
Même sous les grands brouillards
En attendant y’a pas grand chose ou mieux à faire
Que de s’ennivrer ce soir
Un corps à corps pour se dire bonsoir
On peut pas dire qu’ce soit l’enfer
On s’est perdus dans ces ébats solaires
De rage en désespoirs
Nous retrouvant parfois dans l’atmosphère
Même sous les grands brouillards
En attendant je ferais mieux de taire
Ces mots si dérisoires
Nous reste encore cette part de mystère
Qui nous remettra nus ce soir...
|
GUILAM Montpellier, France
Guilam a pour lui une élégance au-delà du commun, de celle qui vous subjugue presque. On reste captivé à regarder cette allure, ce visage, puis à écouter ses mots. C’est fin, sensible, touchant. Ce garçon a même l’élégance du tragique ! Celui qui sait que la dérision est nécessaire, indispensable. Une voix et des créations magnifiques pour un moment tout en ironie douce ou mordante... ... more
Streaming and Download help
If you like GUILAM, you may also like:
Bandcamp Daily your guide to the world of Bandcamp