1. |
UN JOUR JE REVIENDRAI
03:07
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Un jour je reviendrai
Vous ne saurez comment
A pied ou à cheval
Ou à dos d'éléphant
Un jour je reviendrai
Je ne sais pas encore
La date le jour et l’heure
Encore moins le décor
Un jour je reviendrai
Vous ne saurez comment
C’est sûr je sourirai
La fleur entre les dents
Un jour je reviendrai
Des trésors plein les bras
Chargé de solitude
Du soleil sous les doigts
Un jour je reviendrai
Je nourris cet instant
De mots de poésie
De mélodies de temps
Un jour je reviendrai
D’une forêt de tourments
J’aurai apprivoisé
Tout ce noir et ce blanc
Un jour je reviendrai
Vous ne saurez comment
A pied ou à cheval
Ou à dos d'éléphant
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2. |
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J'aime quand tu te souviens de moi
Quand tu écoutes ma voix se balancer
Au bout du fil fragile qui me relie à toi
Fébriles et volubiles, deux enfants en émoi
Entre les deux, l'été, une corde à tirer
Surtout, ne pas lâcher
J'aime quand tu te souviens de moi
Quand tu appelles mon nom dans la nuit brune
Dans les draps un écho me le redit tout bas
Tandis que je m'étire et souris à la lune
Je songe au lendemain : seras-tu près de moi ?
Et j'ose l'espérer
J'aime quand tu te souviens de moi
Quand émergeant soudain d'une morne pensée
Je remarque la robe qui flotte sur tes reins
Et ton regard alors est plus doux que tes mains
Je le sens comme un souffle, un désir obstiné
Et qui vient se poser
J'aime quand tu te souviens de moi
Quand tu m'oublies je vais, à demi réveillé
Voir si le loup se cache au bout de mon jardin
Je couve des yeux fous sous mes cheveux défaits
J'attends que le temps passe en buvant trop de vin
Enfant abandonné
J'aime quand tu te souviens de moi
Quand tu reviens, confiante, d'une trop longue absence
Et que tu me dévores des yeux, émerveillée
Le choc des retrouvailles nous rend à l'innocence
De n'être qu'un brasier, une chair consumée
Un cœur ressuscité
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3. |
POUR LES
04:12
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Pour les j’aurais voulu que j’ai jamais osé
Ces fois où j’aurais dû et puis je suis resté
Là au bord du courage ou d’une belle éclaircie
Avec pour seul naufrage celui de l’insomnie
Pour les t’as jamais su ce qui se consumait
Chez ce garçon perdu et que je détestais
Pour les j’en pouvais plus de te voir dans ses bras
Pour ta peau aperçue jamais du bout des doigts
Pour ces sourires en coin ou par-dessus l’épaule
Qui nous emmenaient loin mais pas vers le bon rôle
Pour ces 2 lycéens qui se tournaient autour
Jouant de l’incertain jouant avec les jours
Pour les t’as jamais su ce qui se consumait
Chez ce garçon perdu et que je détestais
Pour les j’en pouvais plus de te voir dans ses bras
Pour ta peau aperçue jamais du bout des doigts
Pour tes cheveux défaits remontés lentement
La grâce du poignet, la mèche innocemment
Pour ce cou dénudé à en oublier le cours
Pour l’art de contempler bien mieux qu’un long discours
Pour les t’as jamais su ce qui se consumait
Chez ce garçon perdu et que je détestais
Pour les j’en pouvais plus de te voir dans ses bras
Et puis j’ai jamais su c’que tu pensais de moi
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4. |
DUNE
01:24
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C’était le soir allongé sur la dune
Le sable avait redessiné son corps
Le silence la brume
Les embruns le décor
Il venait déposer ses infortunes
Alors sa voix s’envolait sur les ombres
Le vent levé transportait des trésors
Ses mots dansaient dans l’onde
Naviguaient sur les bords
Sur les bords de l’oubli d’un ancien monde
Un peu plus bas la mer dans son costume
Le berçait de ses flots ses doux accords
C’était un joueur de lune
Qui réveillait ses morts
Qui venait déposer ses infortunes
Quand la marée dévoilait ses décombres
Quand sous l’écume il ne restait que l’or
De ses nuits vagabondes
De ses phares de ses ports
On devinait son rire dans la pénombre
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5. |
SI
03:36
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Si on ne s'embrasse plus
Qu'on se serre encore moins
Si on ne se touche plus
Si on se frôle de loin
Si on cache le rictus
Parenthèses sur les joues
Si même sous l'abribus
Il n'y a plus de "nous"
Si on ne se colle plus
Que la peur nous éteint
Qu'on n'y arrive plus
Si trop peu, si les freins
Sont si forts que l'envie
De se prendre la main
S'évapore dans la nuit
Seul jusqu'au lendemain
Est ce qu’on dansera encore
Aux bras de l’inconnu
Est ce qu’on s’aimera encore
Si l’air a disparu
Si on ne s'entasse plus
Si nos coeurs mal étreints
Si frisson dans la rue
Plus jamais ne revient
Si on s'aborde moins
Si on ne savoure plus
On n'aura plus besoin
On s'avouera vaincus
Si j'ai plus vos sourires
Pour polir mes ratures
Si je vois plus tes rires
Pour tenter l'aventure
Si je peux plus rêver
Sous ce masque ténu
J'irai tout déchirer
Pour me retrouver nu
Il restera encore
Nos désirs étendus
Qui de nous deux alors
Qui s’avouera vaincu
Est ce qu’on dansera encore
Aux bras de l’inconnu
Est ce qu’on s’aimera encore
Si l’air a disparu
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6. |
J'DIS PAS JE T'AIME
02:52
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J'dis pas je t'aime quand c'est menti
J'le dis même pas quand c'est pensé
J'suis une occase encore en vie
Une occase en pièces détachées
J'dis pas je t'aime quand c'est menti
J'le dis même pas sans trop penser
Si on se parle, si on se dit, tu verras
Vaut mieux pas s'approcher
Y’a tous ces doigts encore agiles
Sur des poèmes, vagabonder
Sur quelques cordes un corps gracile
Sur quelques notes à caresser
Les 2 épaules un brin fragiles
2 bras trop fins pour balanciers
En équilibre sur un fil
Entre doutes et futilités
J'dis pas je t'aime quand c'est menti
J'le dis même pas quand c'est pensé
J'suis une occase encore en vie
Une occase en pièces détachées
J'dis pas je t'aime quand c'est menti
J'le dis même pas sans trop penser
Si tu me serres si t'as envie, tu verras
Faudra s'accrocher
J’ai dans la tête un grand manège
Un p’tit vélo à l’intérieur
Qui tourne tourne mes nuits s’enneigent
Ou blanche est la plus belle couleur
Puis y’a celui qui bat, qui vrille
Pour une étincelle, un baiser
Au moindre élan qui s’éparpille
Et qui s’envole dans la fumée
Si t’es la reine des puzzles
Adepte des restaurations
J’te confie tout, tu rafistoles
S’il reste quelques fondations
J'dis pas je t'aime quand c'est menti
J'le dis même pas quand c'est pensé
J'suis une occase encore en vie
Une occase en pièces détachées
J'dis pas je t'aime sans démenti
J'le dis même pas c’est insensé
Je suis un gars sans garantie
Mais qui te promet d’essayer
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7. |
LA PLUME
00:56
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Tu le sais si elle tombe, la plume
Le jeu va s’arrêter
Souffle autant que tu peux, assume
Fais la encore voler
Tu le sais que la nuit, la lune
Elle peut te réveiller
Elle s’en vient pour te dire, allume
Ce coeur ensommeillé
Tu le sais si elle tombe, la brume
Il faudra s’arrêter
Planter tes pieds dans le bitume
Grandir, s’enraciner
Tu le sais si elle tombe, la plume
Le jeu va s’arrêter
Allez, oublie ton beau costume
Laisse-toi un peu aller
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8. |
J'AI DES VISAGES
02:19
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J'ai des visages à déranger
Des rendez-vous à reconnaître
J'ai des visages à déranger
Des rendez-vous à reconnaître
Tout le reste à imaginer
Les soirs d’envie les soirs d’ivresse
Tout le reste à envisager
Le désir la tendresse
J'ai des histoires à dépasser
Des heures sans vous
Des leurres peut-être
J'ai des histoires à effacer
Les pour toujours et les promesses
Du chaud du froid pour se griser
Des sons pour se sentir céleste
Des aventures à deviner
L’espoir sous la tempête
Entends-tu mes caresses
Entends-tu mes doigts
Je danse et je t’adresse
Mon coeur et mes pas
J’ai des amours à dévorer
De ceux qui font tourner la fête
J’ai des amours à dévorer
De ceux qui foncent de ceux qui restent
Tout un manège à enchanter
Juste pour voir pour la tempête
Sentir la voile tourbillonner
Tout autour de ma tête
J’ai tous ces regards à oser
De ceux qui brûlent qui étincellent
J’ai tous ces regards à oser
De ceux qui font pousser des ailes
Un sentiment un doux baiser
Sur quelques notes une ritournelle
Sur les frissons à partager
A deux sous la dentelle
Entends-tu mes caresses
Entends-tu mes doigts
Je danse et je t’adresse
Mon coeur et mes pas
J’ai des soleils à déposer
Sur quelques "toi" et sur tes lèvres
J’ai des soleils à dépenser
Sur tous les toits, sur tous les rêves
Encore envie encore une fois
Sentir la foudre sentir la fièvre
Envie de faire encore une fois
Le grand saut qui m’enlève
Le grand saut qui m’élève...
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9. |
IL PARAÎT
03:13
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Il paraît qu'on envie toujours les "plein d'audace"
Il paraît qu'on en vit, qu'on en meure
De pas laisser de traces
Il paraît qu'on a peur le soir devant la glace
Il paraît qu'on envie toujours ceux qui s'embrassent
Qu'on en rit, qu'on en pleure
Ce foutu temps qui passe
Il paraît que la peur c'est au fond d’une impasse
Si t'as pas eu l’bon rôle, si t'as manqué la préface
Si tu crois que la vie c'est forcément dégueulasse
Il paraît qu'on ne vit pas sous la carapace
Qu’on s’dit évidemment c’est meilleur
Chez le voisin d’en face
Il paraît que l'on veut toujours être à la place
Il paraît que la vie sourit si on se dépasse
Si on oublie ces heures
Tout c’qui nous embarrasse
Il paraît qu’on effleure assez souvent la grâce
Si tu perds le contrôle, si t’en peux plus des angoisses
Souviens-toi que la nuit y’a toujours un train qui passe…
Il paraît qu'on envie toujours les "plein d'audace"
Il paraît qu'on en rit, qu'on en pleure
De pas laisser de traces
Il paraît qu’on effleure assez souvent la grâce
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10. |
LES BANCS DE L'ÉCOLE
03:18
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S’approcher, se chérir, se sentir, s’enlacer
Leur était impossible
Succomber, se sourire, se blottir, s’attacher
N’était que souvenirs
Tourtereaux enlacés sur le banc de l’école
Nous avons roulé dans les herbes folles
Mais le temps a passé et nos baisers s’envolent
Nous voilà deux corbeaux sur le banc de l’école
Se séduire, s’évader, se haïr, s’écrouler
Dans un nid de douceur
Se trouver, s’épanouir, savourer, s’évanouir
Sous de tendres caresses
Tourtereaux enlacés sur le banc de l’école
Nous avons roulé dans les herbes folles
Mais le temps a passé et nos baisers s’envolent
Nous voilà deux corbeaux sur le banc de l’école
Se chercher, se mentir, s’obstiner, se détruire
Sur un lit de douleur
Déchirer, reconstruire, discuter, s’endormir
Comme si de rien n’était
Tourtereaux enlacés sur le banc de l’école
Nous avons roulé dans les herbes folles
Mais le temps a passé et nos baisers s’envolent
Nous voilà deux corbeaux sur le banc de l’école
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11. |
MALADROIT
02:39
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Il savait à peu près tout faire avec ses doigts
À part faire cuire un oeuf ou allumer le four
Il caressait le bois, les formes, tour après tour
De l’art au fond de l’oeil, de l’air à tour de bras
Parce qu’il ne savait pas
N’avait jamais appris
À dire avec des mots
Ce qu’il pensait tout bas
Il avait tout compris de tous les assemblages
Il avait tout construit, sans bruit, jour après jour
Il a fallu qu’on prenne nous aussi un peu d’âge
Pour prendre enfin conscience de ces objets d’amour
Parce qu’il ne savait pas
N’avait jamais appris
À dire avec des mots
Ce qu’il faisait en bas
Les outils, la radio
Et ce vieil établi
Il bricolait de l’amour
Tendrement maladroit
Rien n’avait de secret, il s’arrangeait de tout
S’énervant pour un rien, patient pour les soucis
Les vrais les grands les gros, ceux qui vous donnent envie
De les baisser ces bras, de rester dans le flou
Parce qu’il ne savait pas
N’avait jamais appris
À dire avec des mots
Simples et si délicats
Les outils, la radio
Et ce vieil établi
Il bricolait de l’amour
Tendrement maladroit
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12. |
LUNE ENFANCE
02:21
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Il a passé l’enfance
A regarder la lune
A compter une à une
Les étoiles dans la danse
Des espoirs entoilés
Un monde qui scintille
Ses nuits tout éclairées
Du bonheur en brindilles
Il a passé l’enfance
A regarder la lune
A rêver de l’errance
Dans un ciel de fortune
Un soir tout dévaler
Porté par la romance
Prêt à tout dévoiler
Douceur et innocence
Des espoirs entoilés
Un monde qui scintille
Ses nuits tout éclairées
Du bonheur en brindilles
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13. |
L'ENVELOPPE
02:25
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Ce soir j’ai vu l’enveloppe
Je l’avais posée là
J’aimais bien sa couleur
Son grain et son format
Pourtant je m’interroge
Sur ce bout de papier
Qui a changé 2 fois
De pièce pendant l’été
Ce soir c’est un mystère
Que je dois affronter
Aucune raison dans l’air
Pourquoi je l’ai gardé
Je collectionne même plus
Les timbres ou leur cachet
Mais rien que d’avoir su
Rien que d’imaginer
Une infime tendresse
Le temps de recopier
Mon nom et mon adresse
J’errais dans tes pensées
Même pour quelques secondes
Tant pis pour les années
Que tu me correspondes
L’idée me suffisait
Y’avait sur cette enveloppe
Sous l’encre bien cachée
La plus belle impression
Celle d’avoir existé
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14. |
LE DERNIER
03:23
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Y'a toujours un dernier
Un dernier rendez-vous
La dernière étincelle
Qui s’étiole après nous
La dernière mise en scène
Le dernier des 3 coups
Derniers mots qui s’enchainent
Juste avant qu’on s’échoue
Y'a toujours un dernier
Toujours un dernier bisou
La dernière accolade
Qu’on se vole sur les joues
C’était peut-être hier
Y’a 30 ans ou 10 jours
Mais c’était la dernière
Fois qu’on s’disait « bonjour »
Mais heureusement on ne sait rien
On n’sait pas quand, on n’sait pas jusqu’où
On improvise, c’est ça qu’est bien
Au revoir, Adieu
Finalement on s’en fout…
Y’a toujours un premier
Et un dernier amour
Avec entre les deux
Des promesses, des détours
Il y aura ce dernier
Rêve un peu troubadour
D’un air à fredonner
Faire battre les tambours
Y'aura p’t’être un dernier
Voyage à Rome ou Moscou
Avec au fond des poches
Un poème un bijou
Un souvenir un parfum
Un trésor un doudou
Tout c’qui peut consoler
Pour les soirs dans le flou
Mais heureusement on n’sait pas bien
Si ce moment c’est celui où se joue
Une dernière fois
Alors on reste incertain
Faire une photo ou se jeter au cou
Y’a toujours un dernier
Toujours un dernier caillou
La dernière engueulade
Dernier malaise entre nous
Y’a ce dernier regret
L’âme sans dessus dessous
Comme un dernier secret
Qui s’envole avec vous
Une dernière séance
Deux amants qui s’enlacent
Avant le dernier verre
Les lampions sur la place
Une dernière audace
Et puis un dernier train
Un reflet dans la glace
Un sourire un matin
Et finalement on le sait bien
Que l’important c’est avec qui surtout
On le chantera ce dernier refrain
Au revoir adieu
Finalement, c’était fou
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15. |
ÇA TIENT À QUOI ?
02:56
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Ça tient à quoi tout ça
Ça tient à quoi ?
À un sourire qui passe
Aux harmonies du vent
Au soupir qui s'efface
Devant nos sentiments
À ce bleu ciel immense
Qui sauve en attendant
En attendant l’espace
En attendant l'instant
Ça tient à quoi...
À ces notes à ces traces
Pour se sentir vivant
Ces peurs et ces angoisses
Qu'on sublime en rêvant
Aux intuitions fugaces
Qu'on regarde pourtant
Mais jamais bien en face
Il nous rattrape ce temps
Ça tient à quoi...
À une lumière le soir
Sur un balcon des gens
A une lueur d'espoir
Qu'on retient tendrement
Aux fou-rires à nos ailes
A ces voix qu'on entend
Ces voix qui nous rappellent
De nous serrer souvent
Ça tient à quoi...
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16. |
VALSE LENTE
02:25
|
GUILAM Montpellier, France
Guilam a pour lui une élégance au-delà du commun, de celle qui vous subjugue presque. On reste captivé à regarder cette allure, ce visage, puis à écouter ses mots. C’est fin, sensible, touchant. Ce garçon a même l’élégance du tragique ! Celui qui sait que la dérision est nécessaire, indispensable. Une voix et des créations magnifiques pour un moment tout en ironie douce ou mordante... ... more
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